Un conflit singulier a récemment animé les tribunaux toulonnais, impliquant une fonctionnaire de la mairie de Toulon, également voyante, qui dispensait des consultations lors de salons spécialisés. Licenciée en février 2022 pour avoir exercé une activité lucrative non autorisée, elle a été accusée d’avoir perçu environ 11 000 euros indus. Malgré la défense de son avocat soulignant que ses activités de médium étaient de l’ordre du loisir plutôt que d’un emploi parallèle, le tribunal administratif a confirmé sa révocation et l’obligation de rembourser les sommes perçues, laissant la Ville de Toulon sans commentaire sur cette affaire.

Dans une affaire pour le moins inattendue, la mairie de Toulon s’est retrouvée confrontée à un conflit rocambolesque avec l’une de ses fonctionnaires, une agente passionnée par la voyance. Après avoir exercé cette activité lors de salons spécialisés, elle a été licenciée, soulevant des questions juridiques et éthiques autour du respect des règles administratives.

Un licenciement inattendu

Le tribunal administratif de Toulon a récemment examiné une affaire qui a bien des airs de scénario de film. En effet, cette fonctionnaire, dont la passion pour la voyance était connue de son entourage, a eu la désagréable surprise de voir son employeur prononcer sa révocation en février 2022. Ce licenciement ne reposait pas sur ses dons de médium, mais sur le fait que son activité de voyance à titre privé était considérée comme un « cumul d’activité privée lucrative non autorisée et non déclarée ».

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Une enquête surprenante

Les rumeurs concernant cette fonctionnaire sont parvenues aux oreilles de la municipalité, laquelle a alors décidé de mener une enquête discrète. Ainsi, dès septembre 2021, un huissier a été mandaté pour observer la présence de l’agente lors d’un salon du bien-être à Six-Fours. Il faut dire que la bonne santé financière de cette fonction publique était désormais sous suspicion.

La découverte de gains substantiels

À cette époque, l’ancienne agente administrative principale de 2e classe se serait ainsi embroglée dans une histoire de gains pécuniaires importants. En effet, le montant qu’elle aurait perçu pendant sa période d’activité parallèle s’élevait à environ 11 000 euros. Le conseil de discipline, dans son élan, n’a pas tardé à la convoquer et à statuer sur son sort, ce qui a conduit à sa révocation au début de l’année 2022.

Les répercussions et la réaction du tribunal administratif

La situation ne s’est cependant pas arrêtée là. Quelques semaines après la révocation, la mairie de Toulon a exigé le remboursement des 11 000 euros jugés indus. C’est sur ce point précis que le tribunal administratif de Toulon a été amené à rendre une décision, le 4 octobre suivant. L’avocat de l’ex-agente, Me Patrick Gaumin, a dénoncé cette créance comme étant « dépourvue de tout bien-fondé », ajoutant que les activités de sa cliente ne étaient que des loisirs.

Un appel au sens de l’éthique

Me Gaumin a pris le temps de rappeler que, même si la loi interdit aux fonctionnaires d’exercer une activité lucrative sans autorisation, l’activité de voyance de sa cliente relèverait davantage d’un hobby que d’un travail. Il a insisté sur le fait qu’elle a toujours agi avec honnêteté dans son rôle de fonctionnaire, et que cette situation a eu des conséquences dramatique sur sa vie professionnelle, la laissant sans emploi, en plus de devoir s’occuper de son enfant.

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Une issue sans appel

Malheureusement pour cette ancienne fonctionnaire, le tribunal a confirmé l’obligation de rembourser les salaires indument perçus, et a rejeté la demande de la commune qui réclamait la prise en charge de ses frais de justice. En fin de compte, la Ville de Toulon a préféré garder le silence sur cette affaire troublante, sans faire appel de cette décision.

Les retombées d’un conflit aux répercussions inattendues

Cet incident soulève des interrogations sur le traitement des fonctionnaires et la frontière parfois floue entre leurs activités professionnelles et personnelles. Les conséquences sont lourdes pour ceux qui se retrouvent pris au piège des strictes régulations administratives. La ville de Toulon, par le biais de ce licenciement, semble avoir poussé à l’extrême l’application des règles, soulevant ainsi un débat qui pourrait bien continuer à faire parler dans les mois à venir.

Tableau comparatif des enjeux du conflit à Toulon

Axe d’analyseDétails
Nature du licenciementRévocation pour cumul d’activité non autorisé
Activité concernéeVoyance lors de salons spécialisés
Montant réclamé11 000 euros indus
Justification de la mairieCumul d’activité lucrative non déclarée
Réaction de la défenseArgument de loisirs sans but lucratif
Implication des réseaux sociauxDécouverte des activités par la municipalité
Décision du tribunalConfirmation de la révocation et remboursement des salaires
Impact sur l’agentePerte d’emploi et conséquences familiales
Silence de la mairieAucune réaction officielle après la décision

Un conflit révélateur des enjeux éthiques et juridiques

Le conflit qui opposait une fonctionnaire de la mairie de Toulon à son employeur soulève des enjeux éthiques et juridiques significatifs. La révocation de cette agente, qui a exercé la voyance durant son temps libre lors de salons spécialisés, met en lumière la frontière parfois floue entre la vie professionnelle et les passions personnelles. Alors que son activité de médium semblait relever de simples loisirs, la municipalité a considéré qu’elle outrepassait les limites des cumul d’activités autorisé pour un fonctionnaire.

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Ce cas illustre également la complexité des règles qui régissent le statut des fonctionnaires. En effet, l’obligation de déclarer toute activité lucrative a été appliquée ici de manière stricte, entraînant des conséquences lourdes pour l’agente. Bien que cette dernière ait affirmé que ses activités de voyance n’étaient pas un « travail bis », l’administration a vu en elles une violation des règles établies, ce qui a conduit à un licenciement pour des motifs jugés valables.

La décision du tribunal administratif de Toulon, qui a confirmé la nécessité pour l’ex-agente de rembourser les salaires perçus, est un désaveu de ses arguments. Il pose la question de l’équité dans le traitement des fonctionnaires lorsqu’il s’agit de leurs vies personnelles. La dissonance entre le droit des employés et leur liberté d’expression à travers des activités comme la voyance soulève un débat sur les droits des travailleurs à mener des vies variées en dehors de leur emploi.

Ce triste épisode met en relief la nécessité d’un cadre législatif plus clair permettant de concilier les aspirations personnelles des fonctionnaires avec les exigences de leur emploi. Il interroge également les préjugés qui peuvent exister autour de professions moins conventionnelles, comme celle de médium, et leur acceptabilité dans le cadre des fonctions publiques.

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